Paddington

Bonne nuit les petits

paddington_the_bear_stillPaul King s’attaque à un monument de la littérature enfantine avec cette adaptation pour le grand écran d’une aventure du célébrissime Ours Paddington. C’est mignon, c’est bien-pensant, c’est très bien fait, mais, désolé, votre serviteur a passé l’âge. Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière. Chaque enfant a chéri un jour un ours en peluche. Certes ! Mais j’ai eu du mal à rester éveillé durant ces 95 minutes visibles dès l’âge de trois ans. On nous annonce un film transgénérationnel. Je ne dois plus avoir l’âge requis pour me passionner devant les aventures naïves (très), comiques (pas très) et somme toute très convenues.

Glimpse of Paddington the movie starTout a commencé à Noël 1956 à Londres. Michael Bond rentrait chez lui, lorsqu’il vit un petit ours en peluche laissé seul dans un magasin. Il décida de l’acheter et de l’offrir à sa femme. Ils le nommèrent Paddington, comme la gare près de laquelle ils vivaient. Michael Bond se mit à écrire quelques histoires à son propos et bientôt se retrouva avec un livre. La suite : un premier album en 1958 puis presque une trentaine d’autres, une traduction dans 40 langues et plus de 35 millions de livres vendus dans le monde. Une statue de l’ours le plus connu de Grande Bretagne a d’ailleurs été érigée dans la station de métro londonienne qui a inspiré son nom. Voilà pour la genèse de l’ours le plus célèbre du monde (en 2012, Paddington a même été élu « personnage animé préféré des Britanniques de tous les temps »)  Maintenant parlons un peu cinéma. Une partie du tournage de Paddington a eu lieu au Costa Rica, qui remplace le Pérou natal de l’ours. Le reste du film a été ensuite réalisé à Londres (dans la célèbre gare de Paddington ou encore au Muséum d’Histoire naturelle). C’est techniquement parfait, même plus, (en mêlant prises de vues réelles et animation digitale), le scénario est inventif parfois émaillé de vraies trouvailles visuelles, les dialogues assez drôles, et on essaie de temps en temps de toucher la corde sensible des petits et des grands spectateurs. La mienne n’a pas vibré.

PaddingtonBen Whishaw, (la voix anglaise de l’ourson – en français, on entend l’excellent Guillaume Gallienne) tient sa partition avec maestria. Les acteurs Hugh Bonneville, Sally Hawkins, Nicole Kidman, (épatante en Cruella de la taxidermie) Julie Walters, donnent l’impression de beaucoup s’amuser dans le registre du conte pour enfants. Un charmant divertissement familial pour finir l’année sur une bonne note et patienter en attendant Noël. Personnellement, ça me fait bâiller… mais je suis persuadé que c’est un beau cadeau de Noël pour les enfants qui feront un triomphe à l’ourson le plus poli de la terre et dont le bon sens est un modèle pour tous.

Une réponse à “Paddington

  1. Allons allons mon cher Jphel , aurais-tu égaré ton âme d’enfant dans un méandre filandreux de notre vieille année 2014 , nous avons vu ce film  » en famille  » grands parents et petits enfants et ça a très bien fonctionné !…
    C’est beau , drôle ; il y a de la tendresse , de l’aventure , de l’outrance qui fait pouffer les enfants ( l’inondation de la salle de bain ) et …de la morale !
    Une sorte de Mary Poppins revisité
    Bien sur cela n’a pas la grâce , la démesure onirique ou la beauté du graphisme d’un Myasaki ou consort
    mais ce fût un honnête divertissement

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