Archives de Catégorie: Politique

Amis de la poésie, bonsoir !

En compétition, l’à-peu-près n’existe pas.

En politique non plus, surtout quand on s’appelle, Alexandre Loukachenko. Interrogé sur ce qu’il pensait de la participation sous statut neutre des athlètes biélorusses aux JO de Paris, sa réponse ne surprendra personne, il a enjoint mardi dernier aux sportifs biélorusses de casser la gueule de leurs adversaires. Si tu as fait ton choix et que tu pars là-bas sous statut neutre, casse-leur la gueule, montre-leur que tu es un vrai Biélorusse (sic). Le président/poète/dictateur, au pouvoir depuis 1994, – sans oublier qu’il a éradiqué toute forme d’opposition dans son pays, réprimant même dans le sang un mouvement pacifique de masse en 2020 -, habitué des déclarations à l’emporte-pièce et des coups d’éclat, démontre qu’on peut être à la fois ami de Poutine, de la finesse et de la diplomatie. Isaac Goldberg se plaisait à dire La diplomatie, c’est faire et dire les plus vilaines choses de la manière la plus élégante. Pour ce qui est de l’élégance, avec Loukachenko, tu repasseras.

Adiós cine argentino ¡

Au cœur de l’autocratie, vit une trinité infernale : le lavage de cerveau, la schizophrénie et la bonne vieille autorité. (M. Isagawa)

Comme tout autocrate qui se « respecte » – je reconnais, le mot est mal choisi -, Xavier Milei, déteste la culture. L’anarcho-capitaliste, selon sa propre terminologie, n’aura pas tardé à s’attaquer à ce qui le dérange. On en viendrait presqu’à regretter le temps des démagogues qui promettaient au peuple du pain et des jeux. Avec le Trump argentin, il faudra choisir, manger ou aller au cinéma. A en croire la dernière déclaration de son Ministre du « Capital humain » (sic) selon laquelle : le temps où les festivals de cinéma étaient financés au prix de la faim de milliers d’enfants est fini, ne laisse pas augurer des lendemains très riants à l’admirable cinéma argentin. Dans la foulée, la fermeture de l’Incaa – équivalent de notre CNC -, et du festival international de Mar del Plata ont été décrétées. Bien sûr, – et je m’en suis entretenu dans ces pages le 15 novembre dernier, car une campagne de désinformation bat son plein en France sur la même thématique -, l’argumentaire démagogique est totalement fallacieux. La production argentine, – en moyenne 200 films par an -, est donc en grand péril. Face à des propos à l’emporte-pièce comme : les films d’auteur projetés devant des salles vides, sont financés par nos impôts… le cinéma des Mariano Llinás, Pablo Trapero, Juan José Campanella, Mariano Cohn et Gastón Duprat, Manuel Romero etc… a peu de chances de survie. Et que la valeur artistique d’une œuvre enrichisse celui ou celle qui la regarde puisse entrer en ligne de compte, bref, l’utilité de l’inutile, reste totalement étrangère à Milei et ses sbires.

  

Contre ou… contre ?

J’ai vu les démocraties intervenir contre à peu près tout, sauf contre le fascisme. (A. Malraux)

… d’autant plus difficile à combattre quand il est rampant. Pourtant, s’il on en croit les sondages, 70 % des français se refusent à admettre la montée inexorable du RN vers le pouvoir. Mais que font-ils donc pour la contrecarrer ou la combattre ? Deux attitudes s’opposent : une espèce de fascination devant le Mal qui se cache de moins en moins et la volonté de lutter à armes égales… soit sur le terrain des idées.

D’un côté, le « gendre idéal », beau gosse, gominé, menteur compulsif sans que personne, jamais, n’ose mettre le doigt sur ses dérives. Comme ses modèles revendiqués – tous issus de la tribu des Le Pen -, il assène à longueur de meetings, d’interviews ou de face à face, des contrevérités qui, fidèle aux idées du sympathique Goebbels, répétées cent fois deviennent des vérités. Même l’image qu’il veut donner publiquement est falsifiée. Jeunesse dans un milieu modeste du « neuf-trois », son souci des apparences, une silhouette qui se veut romanesque, bref, l’incarnation typique de ceux qui ont tout pour réussir. Son aplomb, en particulier pour proférer des énormités, est incommensurable, avec surtout son slogan préféré, la submersion migratoire, avec lequel il pense avoir atteint le comble du génie, l’argument massue, l’argutie imparable… et pourtant unique. Tout cela tient du leurre et de l’attrape-couillon. La « bardellamania » bat son plein, et trop de nos concitoyens, qui pensent que ce ne sont « que » les élections européennes, ne mesurent pas l’importance de ce scrutin du 9 juin. Si le score – et donc le nombre d’élus de l’Extrême Droite – est élevé, cela signifiera une offensive redoublée en réclamant une dissolution de l’Assemblée Nationale, un référendum sur l’immigration et un abandon accéléré de toute politique écologique. C’est donc le moment crucial où nous pouvons encore refuser la « trumpisation » de notre vie politique.

Mais alors que faire, si l’on refuse de s’en tenir à ce constat accablant ? Stop à l’angélisme ! Ouvrir les yeux… et les consciences, sur la fausse « dédiabolisation » de la famille du Menhir et de ses anciens « gudards ». Mais, force est de constater que dans le paysage – plutôt morne – des médias et du microcosme politicard, la seule à lutter sur les idées du RN, c’est… Marion Maréchal inspirée par Mister Z, le Zébulon de la fachosphère. Je les cite – à regret, même si ça me file la nausée -, le RN prend ses décisions en fonction de l’humeur du jour, des sondages de la veille, du récit médiatique. Ou encore, en traitant Bardella de prestidigitateur : il fait croire que les trois prochaines années n’existent pas… Etc. – Il y en a d’autres mais ça fait trop mal de citer ses sinistres personnages… même si le discours est juste -. Mais que font les autres partis, face à cette situation ? Rien ou presque. Tous se refusent de qualifier les choses et les événements, se contentant de masquer la réalité, ou pire, de la nier, par peur d’apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite et de reprendre le vocabulaire et les idées du RN. Il ne suffit plus de se boucher le nez en grimaçant. Il faut oser – je sais j’ai déjà utilisé ce verbe, mais il est crucial -, s’opposer frontalement aux discours idéologiques, au complexe de supériorité et aux questions minées… ce qu’on résume souvent dans cette locution un tantinet vaseuse : le malaise français, soit les 3 thématiques parfaitement résumées par Aquilino Morelle : la question migratoire, la question européenne, la question industrielle et sociale. La crise de « Gilles et John » d’il y a déjà 5 ans, est symptomatique de l’incapacité à « oser » – ter repetita – des partis dits de gouvernement. Il s’agit de savoir comment on gouvernera. Depuis toujours, il n’y a que deux méthodes : la force ou la ruse. Aragon ne connaissait pas la caste politique d’aujourd’hui dénuée de l’une comme de l’autre.

Une affaire de principe

Les arcanes de l’Europe

Pour son 1er film en tant que réalisateur, Une intime conviction, en 2017, Antoine Raimbault était parvenu à nous séduire avec un drame très fort qui posait de vrais problèmes. Ces nouvelles 95 minutes de thriller politique sont également d’excellente qualité et mêlent avec talent l’aspect documentaire et le suspense. Bruxelles, 2012. Quand le commissaire à la santé est limogé du jour au lendemain, dans la plus grande opacité, le député européen José Bové et ses assistants parlementaires décident de mener l’enquête. Ils vont alors découvrir un véritable complot menaçant de déstabiliser les instances européennes, jusqu’à leur sommet. Complot, magouille, compromission, coups fourrés, mensonges d’état… un étalage consternant – et pour le moins complexe -, des dessous du fonctionnement de l’hydre européenne. Déprimant.

Evidemment, faire un film à suspense dans le contexte des institutions européennes relevait du défi. Gageure relevée haut la main grâce à un scénario, certes très touffu, mais d’une précision d’horloger, une mise en scène épurée, un montage au cordeau et une interprétation sans faille. On s’y noie parfois, mais on y croit tout le temps. Du travail de funambule constamment entre réalité et fiction, sans oublier la touche d’humour qui va bien. Nul besoin de poursuites ou de fusillades pour créer un vrai suspense, croyez-moi, les coups bas des politiciens véreux et des lobbies sans vergogne suffisent amplement à nous tenir en haleine. Un film qui fait réfléchir à l’importance de nos votes à un mois des élections européennes. On aurait pu craindre un film de paperasse et de dossier, et on a droit à un vrai suspense comme les américains savent si bien le faire dans le genre. Une réussite.   

Grâce à l’épatant Bouli Lanners, José Bové devient un héros de cinéma, plus vrai que nature, moustachu, courageux, rebelle, bienveillant et souvent drôle. A ses côtés, Thomas VDB et Céleste Brunnquell jouent des partitions sans faute et très convaincantes. Tous participent avec conviction à cette leçon de démocratie grandeur nature. Certains de nos partis politicards feraient bien d’en prendre de la graine. Certains pourront penser qu’un vrai documentaire eût été préférable. Mais on tient là un bon film palpitant et engagé. A voir.   

Tutoielitarisme

Tout innocent est présumé tutoyable par les flics tant qu’il n’a pas été relâché avec des excuses. (A. Schifres)

De vous à moi, je ne me sens pas assez à tu et à toi, avec mes lecteurs pour les tutoyer sans vergogne. Et pourtant, dans notre société, le tutoiement se porte admirablement quand il n’est pas imposé histoire de briser les codes… et l’exemple vient de haut. N’avons-nous pas entendu notre jeune Attal marteler à la tribune de l’Assemblée : Tu salies, tu nettoies, tu casses, tu répares, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter ! Voyons plus haut encore… du côté de l’Elysée, où il se murmure que Toutenmacron tutoierait le Pape. Salut François, comment vas-tu ? Tutoie-t-il Dieu ?  – la seule chose qu’il ne tutoie pas, ce sont les sommets -. Nous ne l’ignorons pas , mais Dieu, lui, nous tutoie. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ce à quoi Pierre Desproges ajoutait : D’abord Dieu ou pas, j’ai horreur qu’on me tutoie. Le néologisme qui sert de titre à cette chronique, a été inventé par l’académicien français Frédéric Vitoux, quand il a constaté que dans nombre d’entreprises, le tutoiement été imposé pour créer – artificiellement, cela va sans dire -, une connivence et une complicité obligées. Double langage quand on voit le groupe Deutsche Bank appeler ses collaborateurs à se tutoyer…tout en annonçant la suppression de 3 500 emplois d’ici 2025. Comme quoi le « tu » tue !  

Quand on n’a que l’humour

L’humour est une façon de se tirer d’embarras sans se tirer d’affaire. (L. Scutenaire)

Sacré Joe Plan-Plan !  Pourtant, pour lui, sa réélection en novembre de cette année à la Maison Blanche ne s’annonce pas comme une simple formalité. Malgré un bilan économique parfaitement honorable, le contexte joue en sa défaveur au sein même de ses supporters. Mais en plus, il doit en permanence supporter les sarcasmes et les insultes de ce parangon d’honnêteté, de probité, d’élégance, de dignité et de morale, j’ai nommé, son adversaire, Donald le Connard. En plus, il est vieux, très vieux – 81 balais aux pommes -, tellement vieux que c’est un des arguments récurrents de campagne de l’autre qui effectivement n’affiche que 77 ans au compteur. Un jeunot, un gamin quoi ! Interrogé sur ce point lors d’un dîner officiel, Biden a répliqué : oui, l’âge est un sujet. Je suis un adulte qui se présente contre un enfant de 6 ans. En plus de faire rire, cette déclaration n’est pas exempte de vérité. Ces bonnes blagues suffiront-elles à lui faire gagner la prochaine présidentielle ? L’espoir fait vivre. L’humour aussi. Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre. (Dostoïevski)

L’algorithmocratie

La création d’une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire de l’humanité. Mais il pourrait aussi être l’ultime…

Cette phrase de Stephen Hawking est terrifiante. Le transhumanisme, aussi détestable soit-il, a du plomb dans l’aile. Ce n’était qu’un apéritif. Nous sommes engagés sur une sorte de toboggan technologique associé à l’Intelligence Artificielle qui nous mène droit à un changement radical de l’humanité. Avouons-le, nous nous sentons perdus face à cette technologie qui envahit nos vies, à une vitesse folle. Dans cette course à l’abîme, la nouvelle I.A. face à laquelle tout est déjà obsolète, y compris nos… cerveaux, s’empare de nos « données » pour régir nos vies, nous influencer, nous orienter dans nos choix… et même nos absences de choix. Nous sommes décryptés, quantifiés, algorithmés. En plus de ces fonctions de contrôle et d’influence, ChatGPT s’intéresse à la longévité humaine, dans le but – jusqu’alors inavoué -, de nous rendre immortels !!! Riez pendant qu’on le peut encore, car tout s’enchaîne à une vitesse vertigineuse. L’I.A. n’est plus un choix, mais le sens de l’Histoire (L. Alexandre –  ChatGPT va nous rendre immortel. Ed. JC Lattès) Il en ressort qu’ « il aurait fallu »… Il « aurait fallu » réfléchir avant de se lancer à corps perdu dans l’innovation technologique. Il « aurait fallu » légiférer tant qu’il en était encore temps. Alors qu’une espèce de nouvelle religion est née – mais nous n’en sommes pas encore conscients -, et pourtant nous lui obéissons aveuglément : l’algorithmocratie. Ce nouvel avatar de la démocratie peut se résumer en quelques préceptes plus dangereux les uns que les autres : homogénéisation de la pensée, dégradation – voire disparition – de l’éthique, perte de réactivité émotionnelle, surchauffe informationnelle, isolationnisme, rigidité systémique… j’en passe et des pires. L’immortalité n’est pas le paradis. Adam y croyait pourtant, jusqu’à ce qu’il croque la pomme. Et comme disait Raymond Devos : Je crois à l’immortalité et pourtant je crains bien de mourir avant de la connaître.

Le mal à la racine

Quand on n’a plus de cheveux, on trouve les cheveux longs ridicules. (P. Léautaud)

Ainsi donc, nos assemblées ont légiféré afin de créer un délit de discrimination capillaire. C’est sûr, il n’y avait rien de plus urgent et de plus crucial. Une fois n’est pas coutume, nos députés étaient de bon poil et n’on pas trop couper les cheveux en quatre avant de voter ce texte, qui aura le mérite de clarifier les idées courtes de ceux qui ont rarement les cheveux longs. Hélas, il est bon de constater qu’une fois de plus, dans les travées du Palais Bourbon, il n’y avait que trois pelés et un tondu pour légiférer. Enfin, même si cette chronique est capillotractée, je dois me réjouir que, le jeudi 28 mars 2024, la proposition de loin° 486, ait obtenu le consensus des chauves, des tempes grisonnantes, des coupes au carré, et autres déplumés de la cafetière, afin de reconnaître les droits légitimes des roux, des crânes rasés, des coupes rasta, des tresses africaines, des crinières raides ou frisées et de tous les autres emplumés du bulbe. Pour une fois que j’accepte d’être de mèche avec nos députés… Le seul risque d’un tel texte, c’est qu’il laisse la place à moult exceptions… de quoi s’arracher les cheveux !

 

Jjokpa

Un oignon suffit à faire pleurer les gens, mais on n’a pas encore inventé le légume qui les ferait rire. (W. Rogers)

A quoi ça tient ? « C’est pas nos oignons », allez vous me dire, mais à y bien regarder, ce genre de polémique pourrait bien se déchaîner chez nous. Cet oignon vert  – le fameux jjokpa de mon titre -, est très utilisé dans la cuisine traditionnelle des 51 millions d’habitants de la Corée du sud. En plus d’être au centre de beaucoup de recettes coréennes, ce légume est aussi devenu l’un des faits les plus marquants de la campagne des élections législatives. La faute à qui ? A une belle bourde du président conservateur Yoon Suk Yeol, qui se bat pour tenter de reprendre le contrôle du Parlement de son pays. Car, comme dans tous les pays du monde, les politiques « font les marchés » pour avoir l’air « comme tout le monde ». Hélas, comme dans tous les pays du monde, ces mêmes « politocards » sont hors sol. Pour faire mine de s’intéresser au problème de l’inflation, le président Yoon s’est saisi d’une botte d’oignons verts vendue à 875 wons, soit environ 60 centimes d’euros, estimant que le prix était « raisonnable ». Ce que le chef d’État ignorait visiblement, c’est que le prix de la botte est normalement trois à quatre fois plus élevé que dans le commerce. Le magasin, averti de sa visite, avait baissé ses prix avant l’arrivée du président. Résultat : entre rires et colère, le jjokpa est devenu le symbole de l’opposition, notamment repris par la gauche comme emblème de la lutte sociale, faisant passer au second plan tous les autres sujets politiques et économiques de la campagne. De nombreux électeurs ont imaginé des parades, se saisissant de tout ce qui ressemblait au fameux légume pour aller voter avec. En réaction, la Commission électorale nationale (NEC) a interdit les oignons verts à proximité des urnes, craignant des interférences avec les élections. Je ne sais pas si ça sent mauvais pour le sieur Yoon Suk Yeol, en tout cas, l’opposition est bien décidée à lui faire la peau. Là comme ailleurs, les politiques sont bêtes à pleurer. Quand on plante un oignon sous un saule, on n’obtient pas forcément un saule pleureur. (Cavanna)

 

En voilà une idée qu’elle est bonne !

Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir.

Pierre Dac connaissait-il Dame Pécresse ? C’est pourtant pour elle – et pas mal d’autres – qu’il a émis ce conseil. Incroyable mais vrai, et donc stupide comme sait l’être la Présidente du Conseil Régional d’Île de France, s’en est prise aux Franciliens qui, selon elle, se croient malins en se rendant à leur travail en empruntant les transports en commun et ce, en répétant chaque main et soir le même trajet, aux heures d’affluence sans y apporter la moindre fantaisie. Le 25 mars dernier, elle a sermonné tous ses feignants qui auraient décidé de rejoindre le Trocadéro durant les JO, cet été. Le prix des tickets – je cite – a été fixé à 4 €, justement pour que personne n’en achète. ??? Pour ceux qui passeraient outre ce problème de prix, elle leur présente par avance ses sincères condoléances anticipées, en leur prédisant qu’ils mourront asphyxiés dans la foule. Heureusement, magnanime, elle leur souffle une astuce – une astuce à la Pécresse, vous le subodorez, n’a évidemment rien d’une astuce -, descendre à la station d’avant et marcher 100 mètres, enfonçant le clou en disant il ne faut pas avoir peur de marcher un peu ! Je pense que cette idée a germé dans sa petite tête de politicienne de profession assise à l’arrière de sa voiture de fonction. Elle renouvèle ainsi le concept de « destination ». Ce n’est plus le lieu où l’on doit se rendre, mais le but que l’on peut espérer atteindre en n’ayant pas peur d’user ses semelles. Voici une vision nouvelle et énergique de la mobilité. Par exemple, il faudrait descendre à Mâcon du TGV pour Lyon, ou sauter sur Aix-en-Provence de l’avion pour Marseille – y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes -. Et comme disait Michel Audiard : Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer. Et la Valérie, elle les a payé cher en 2022, 4,78 % des voix à la Présidentielle… Mazette !