Voyage derrière le Mur
C’est après avoir fait la rencontre de Shlomo, organisateur de rencontres avec des refuzniks (terme désignant majoritairement des Juifs soviétiques à qui le visa d’émigration était refusé par les autorités de l’Union soviétique) que Anne Weil réalise son premier long-métrage avec Philippe Kotlarski. 1979. Carole et Jérôme ont 20 ans et partent en voyage organisé à Odessa, derrière le rideau de fer. Ils sont cousins et se prétendent fiancés. Le jour, simples touristes, ils visitent monuments et musées. Le soir, ils faussent compagnie au groupe et rencontrent clandestinement des refuzniks, Juifs harcelés par le régime soviétique pour avoir voulu quitter le pays. Ils découvrent un monde inconnu, brutal et absurde. Si Carole est animée par l’engagement et le goût du risque, pour Jérôme, la vraie motivation de ce voyage, c’est Carole. Selon les scénaristes, ces100 minutes ne sont pas seulement un drame explorant l’appartenance à une communauté. Il s’agit également d’une histoire d’amour, secrète et interdite. Et c’est bien là que le bât blesse.