La Marque des anges – Miserere

Duo de choc pour film toc

20503555Après Les Rivières Pourpres, L’Empire des loups et Le Concile de pierre, le film de Sylvain White marque la quatrième adaptation d’un roman de Jean-Christophe Grangé. Un peu d’histoire de la Musique pour commencer. Le Miserere mi Deus, est un chant religieux a capella qui date du 17e siècle et composé sous le règne du pape Urbain VIII. Le Miserere, interprété par un choeur de neuf chanteurs, contient la plus haute note chantée par un homme, plus précisément par un castrat. Interprétée uniquement pendant la Semaine Sainte dans la chapelle Sixtine, la partition était gardée dans les coffres forts du Vatican et toute copie ou tentative de copie entraînait l’excommunication. Pourtant, on raconte que c’est Mozart qui, à l’âge de 14 ans, a retranscrit l’oeuvre et l’a fait sortir du Vatican. A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits. De son côté, Frank Salek, un agent d’Interpol menacé d’être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d’une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d’enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l’enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale… Le film s’inspire également de faits réels qui ont fait l’objet d’un documentaire. On en retrouve d’ailleurs certaines séquences dans le film. L’organisation sur laquelle enquêtent les héros a donc bien existé.

la-marque-des-anges-miserere-26-06-2013-12-gAprès la Musique et l’Histoire, parlons cinéma, avec un petit C en ce qui concerne ce thriller qui ne tient pas la distance et s’essouffle, hélas, trop rapidement. Tout semble reposer sur le duo choc formé par les deux acteurs principaux… de ce côté là rien à dire. La mise en scène est, elle aussi, à la hauteur. Alors ? Alors et comme souvent le scénario ne tient pas la route. Il en sort même totalement dans le dernier tiers. Tant qu’on reste dans le cadre de l’enquête et que le mystère persiste, on est tenus en haleine. Mais le final est d’un ridicule confondant. Je n’ai pas le lu le roman à succès de Jean-Christophe Grangé… et avec le recul j’ai l’impression que j’ai bien fait. Quelle déception! Plus rien ne tient debout avec un nombre d’ellipses (ou d’oublis ???) qui nous plonge dans l’incohérence la plus totale en multipliant les invraisemblances. Après ça, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle!

maxresdefaultMais saluons tout de même la vraie performance du duo Gérard Depardieu/JoeyStarr qui fait le boulot avec conviction et talent. Les autres sont des faire-valoir et se contentent d’apparitions plutôt réussi comme Héléna Noguerra, Marthe Keller, Thierry Lhermitte, Corinne Masiero, Rüdiger Vogler, Mathieu Carrière… Beau casting, belle ambiance, bonne musique signée Max Richter, mais scénario trop bâclé pour savourer un vrai plaisir. Dommage ! Pour ceux qui iront quand même voir le film, je leur laisse découvrir le tueur aux ultra-sons. Un grand moment de n’importe quoi. 

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