Archives de Tag: sept 17

Money

La spirale

Gela Babluani, d’origine géorgienne, avait réalisé deux films passés inaperçus au début des années 2000. Il revient aux affaires avec ce thriller à l’américaine dans le genre efficace. Fatigués de leurs fins de mois difficiles, trois jeunes sans avenir voient l’opportunité de gagner beaucoup d’argent en volant une mallette à un notable du Havre. Sans le savoir, ils viennent de braquer un secrétaire d’État corrompu et de voler l’argent d’une entreprise criminelle. Débute alors, une spirale qui les dépasse complètement. 90 minutes ambitieuses dans lesquelles on a voulu mêler comédie et drame au point que le film passe à côté de ses objectifs. Dommage, il y avait matière à séduire, et à l’arrivée on a un demi-ratage. Lire la suite

Les Proies

Les tourments du désir

Après Don Siegel et Clint Eastwood en 1971, Sofia Coppola nous gratifie d’un remake de l’adaptation du roman de Thomas P. Cullinan. Pari casse-gueule, mais pari tenu, car la réalisatrice de Bling Ring, Virgin Suicides, Lost in translation ou de Somewhere nous a donné ici une nouvelle lecture en nous racontant l’histoire du point de vue des femmes. En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d’un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu’elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l’atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu’à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous. 93 minutes sous haute tension servies par un casting absolument formidable. Lire la suite

Wind River

Du sang sur la neige

Taylor Sheridan est avant tout un acteur de séries-télé américaines. A 47 ans, c’est seulement son second film en tant que réalisateur. Et il touche juste avec ces 107 minutes de thriller glaçant… dans toutes les acceptions du terme. Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature… Prix de la mise en scène à Cannes dans la catégorie « Un Certain regard », ce film vous tient en haleine de bout en bout : sobre, violent, efficace… très prenant. Lire la suite

Goût Amer

Il n’y pas qu’en France

Le 4ème mandat de l’indéboulonnable Angela Merkel risque fort de prendre des allures de chemin de croix – gammée -. Les néo-nazis reviennent en force au Bundestag en surfant sur la fibre identitaire et le rejet de l’autre… ça ne vous rappelle rien ? Il va falloir pour la chancelière4 faire une coalition de gouvernement avec les Libéraux et le Verts qui se détestent cordialement et ne sont d’accord sur rien. Bon courage ! Il y en a, paraît-il, pour des mois de tractations… pendant ce temps-là, l’Europe attendra.

Les Grands Esprits

La Métamorphose

Olivier Ayache-Vidal signe ici son premier long-métrage, dont il a également écrit le scénario. François Foucault, la quarantaine est professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV, à Paris. Une suite d’évènements le force à accepter une mutation d’un an dans un collège de banlieue classé REP +. Il redoute le pire. A juste titre… Les films d’école sont un genre à part entière. Ils donnent lieu à des films très inégaux. Parmi les très bons, citons le Primaire d’Hélène Angel avec Sara Forestier. Ces 106 minutes, sans tutoyer les sommets, se situent dans la très bonne moyenne, grâce, en particulier, à ses interprètes qui servent à merveille des dialogues très soignés qui sonnent juste. Lire la suite

Bonne Pomme

Véreuse

Mes fidèles lecteurs savent ma passion pour les acteurs et les actrices. Mais ils connaissent également mon exigence vis-à-vis des scénaristes. Quand Florence Quentin rassemblent à l’écran Deneuve et Depardieu, je fonce. Hélas, les plus grands ne peuvent rien quand ils n’ont rien à défendre. Gérard en marre d’être pris pour une bonne pomme par sa belle famille.  Il quitte tout et part reprendre un garage dans un village niché au fin fond du Gâtinais… En face du garage, il y a une ravissante auberge, tenue par Barbara: une femme magnifique, déconcertante, mystérieuse, imprévisible.  Leur rencontre fera des étincelles… 101 minutes pour rien ou presque. Quel raté monumental ! Lire la suite

La lettre du jour

B comme…

bordel ambiant qui devrait régner dans l’hexagone à partir de demain à cause des énervés de la CGT qui s’arrogent régulièrement le droit de bloquer le pays sous des prétextes fallacieux qui en dissimulent d’autres, parfaitement corporatistes… quand on pense que le leader de la CGT Transports s’appelle Jérôme Vérité ?!?

Bettencourt.  Liliane a fait ses valises. La femme la plus riche du monde nous a quittés. Des spécialistes de la finance, donc forcément bien informés, nous annoncent que sa fortune a augmenté d’un milliard de dollars depuis son décès, soit en 3 jours ! Si les héritiers avaient su ça plus tôt…

Bern. Surnommé le « ravi de la crèche », notre Stéphane vient d’être chargé de mission sur le patrimoine par l’Elysée. Immédiatement, la polémique a fait rage, les historiens patentés se sont senti lésés, les anti-Macron ont fait feu de tout bois. Comme disait Francis Blanche : On est toujours l’imbécile de quelqu’un. Ce sont mes imbéciles à moi, qui m’énervent. Personnellement, je me tape de cette nomination comme de mon premier jeu de mots, la seule chose que je crains, c’est que le sieur Stéphane fasse installer des vérandas Akéna sur les façades de tous nos monuments historiques.   

Ôtez moi d’un doute

La comédie des origines

Après des études d’audiovisuel à Paris, Carine Tardieu travaille en tant qu’assistante réalisateur sur de nombreux films et téléfilms, puis comme scénariste pour la télévision. Entre 2002 et 2004, elle réalise deux courts métrages multiprimés Puis elle se consacre à l’adaptation avec Du vent dans mes mollets qu’elle réalise avec bonheur. Voici donc son nouvel opus avec cette comédie dramatique d’excellente facture servie par un casting au top. Erwan, inébranlable démineur breton, perd soudain pied lorsqu’il apprend que son père n’est pas son père. Malgré toute la tendresse qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête discrètement et retrouve son géniteur : Joseph, un vieil homme des plus attachants, pour qui il se prend d’affection. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Erwan croise en chemin l’insaisissable Anna, qu’il entreprend de séduire. Mais un jour qu’il rend visite à Joseph, Erwan réalise qu’Anna n’est rien de moins que sa demi-sœur. Une bombe d’autant plus difficile à désamorcer que son père d’adoption soupçonne désormais Erwan de lui cacher quelque chose… Tendre, émouvant souvent drôle, un très joli moment de cinéma. Lire la suite

Petit paysan

L’amour vache

Né en 1985, Hubert Charuel grandit dans le milieu de l’élevage laitier. Il décide de prendre une autre voie et sort diplômé de La Fémis. Voici son premier long-métrage tout imprégné de ses origines. Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa sœur vétérinaire et ses parents dont il a repris l’exploitation. Alors que les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée. Il ne peut se résoudre à perdre ses vaches. Il n’a rien d’autre et ira jusqu’au bout pour les sauver. Un drame poignant qui tient en haleine durant ses 90 minutes mêlant onirisme et réalisme. Un petit chef d’œuvre à ne pas rater. Lire la suite

La connerie faite homme

Et en plus, il est dangereux

Trump face à l’ONU : un spectacle (?) surréaliste. Et en plus, ce grand spécialiste de géopolitique en a profité pour inventer un nouveau pays…. Bienvenue à la Nambie dans le concert – dissonant – des nations !

La bêtise est nettement supérieure à l’intelligence car toute l’intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu’un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d’intelligent. (Ph. Geluck)